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SALOME FAUC

ABOUT

Engager tout mon corps dans l’acte de création. Pas seulement la main ou le poignet. Mon seul moteur est de pousser la ligne toujours plus loin, de me plonger dans le dessin mentalement mais surtout physiquement. J’appelle d’ailleurs cette manière de procéder: le dessin de la performance. Je travaille toujours au sol, assise, voir même allongée sur mon dessin. Il y a vraiment la nécessité pour moi de faire corps avec le dessin, d’être en totale imprégnation.

J’ai donc tendance à préférer les grands formats et je me laisse volontiers aller à la monumentalité. La question de l’échelle est évidemment centrale puisque les dessins se déploient dans l’espace et sortent du cadre traditionnel, de la feuille, de la toile pour envahir les murs, les sols, les fenêtres. J’aime le dessin pour son caractère pauvre, nécessitant peu de moyens et exigeant avant tout de la discipline et du temps. Dans mon travail du dessin, l’idée est surtout de traiter à égalité le motif, de lui donner une nouvelle dimension, non plus simple fond décoratif mais sujet principal, presque sacralisé.

Particulièrement inspirée par certaines architectures - le gothique flamboyant, le Rococo, l’Art Nouveau - où l’on trouve systématiquement, en une profusion de détails, le motif végétal, celui-ci revient sans cesse dans mon travail. L’élection de ce motif végétal a constitu mon premier geste de ré é sistance artistique. En effet, le regard a peu évolué en ce qui concerne l’ornementation et bien trop souvent, si tu dessines des fleurs, c’est que tu es une fille et que tu restes cantonnée à ton domaine réservé depuis le XVIIIème siècle, un genre mineur en somme. C’est après avoir lu cette citation de Christine Buci Glucksmann « Pourquoi l’ornement est un crime pour Adolf Loos, parce qu’il est trop oriental, trop féminin et trop primitif » que j’ai décreété que ces trois adjectifs ne fonctionneraient pas comme un repoussoir pour moi mais au contraire dessineraient un horizon à atteindre. Le genre floral, décoratif, déployé à une nouvelle échelle s’impose dans l’espace non plus seulement comme un art féminin mais comme une volonté féministe de défendre des générations de créations. Enfin ma prédilection depuis de nombreuses années pour le noir et blanc - outre mon affinité évidente avec l’encre de Chine (pour son noir intense, ses effets de brillance et sa rapidité de séchage) - relève peut-être du contrepoint et de l’effet de surprise : sortir le végétal de son milieu naturel - la couleur - et l’évacuer ainsi du dessin d’observation. L’élire pour son potentiel de lignes, de traits, de contrastes, de saturation. Bien entendu, ce goût pour le noir et blanc n’empêche pas l’exploration de la couleur. Mon choix est de toute façon guidé par la congruence lieu-medium-parti pris scénographique : leur rencontre doit être évidente, nécessaire.

PORTFOLIO

MY WORK

Voilà un aperçu de mes travaux récents.
Cliquez sur les images pour les agrandir.


Les heures profondes

Abbaye de Saint Florent-le-Vieil, 2022
Copyright D.Drouet


Paravents

Salle du Chapitre

Ton bleu qui prend au vert

Grâce au soutien du fond Regnier pour la création, église de Courcerault, 2022


Répliques de l'Arbre

Stylos sur papier Velin d'Arches, 2022


Ombre portée

Encre de Chine et fusain sur mur, La Chapelle, Uzès 2021


Forêt

Encre de Chine et fusain sur papier, La Drawing Factory, Paris 2021
Photos: Clara Benoit-Jacoby


Que la grappe s'exalte sur l'étang ténébreux

Encre de Chine sur lino, dimensions variables, Musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine, 2020


Forêt de feu sombre

Encre de Chine et feuilles d'or sur papier, (320 x 650 cm), Musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine, 2020


Résidence de création, Musée Camille Claudel et association Tournefou, 2020

Rêve de Serre

Encre de Chine et copeaux de feuilles d'or sur plastiques recyclés, Square des Batignolles Paris, 2020


Nocturnes

Installation au Silo U1, Château-Thierry Encre de Chine sur murs, papiers, et plastique transparent dimensions variables, 2020



Dessins In Situ à H2M

Feutre noir sur lino, dimensions variables.


L'Archange

Stylo blanc sur papier noir (100 cm x200 cm).


Parmi les Agapanthes

Stylo blanc sur papier noir et tissu noir, dimensions variables.


Série de Motifs

Stylos blanc et encres colorées sur papier noir, dimensions variables.


La fleur voit - Odilon Redon

Encre de Chine sur voilage
« Il y a des fleurs partout, pour qui veut bien voir » Matisse

Hic est locus patriae

Encre de Chine sérigraphie sur papier et bois

Je me souviens

Encre de Chine sur mur
Parce que la peinture, le dessin sont aussi une écriture.
Et que pour moi, ce fut longtemps la seule écriture possible.
« L’ornement est une puissance d’abstraction, on est dans un autre espace » Christine Bucci Glucksmann
S’il est clair que mon approche est guidée par un souci décoratif - l’importance du motif, tout comme le choix de la répétition, le disent clairement - le dispositif pictural rend également compte de mon goût pour la mise en scène et l’installation.
Je me souviens des musées.
Un musée au bord de l’autoroute. Ou peut-être au bord d’une nationale.
Un musée où personne n’allait.
Chaque fois, mon père, ma sœur et moi y étions seuls.
Et je ne sais ce qui me fascinait le plus de la solitude du vieux monsieur qui le «tenait» ou du caractère factice, nécessairement kitsch de la reconstitution : une sorte de diorama géant sur la seconde guerre mondiale, dans son pur jus années 80. L’ensemble me faisait immédiatement basculer dans une autre temporalité, celle d’un temps révolu, abandonné, poignant, que le vieux monsieur incarnait plus encore que les traces collectées de la seconde guerre mondiale. Je pense trouver là l’origine de mon goût pour l’installation et la mise en espace immersive. Envelopper le regardeur dans un espace finalement imaginaire.
Je me souviens des théâtres.
J’allais beaucoup au théâtre.
J’ai passé mon enfance à écumer les théâtres et pourtant je n’ai jamais écouté aucune ligne, ni aucun vers d’aucun texte. Je me souviens de la tête de ma mère, consternée, qui comprenait que cette fois encore je n’avais rien suivi et n’avais pas la moindre idée des douleurs d’Andromaque, de Pyrrhus ou d’Oreste. Ce qui m’importait et pouvait me tenir concentrée les deux ou trois heures que durait le spectacle, c’était l’espace et tous ses « arrangements ».
Je ne savais rien de la scénographie mais j’occupais mentalement le moindre centimètre carré du dispositif scénique. C’était là mon lieu !
Je me souviens des cimetières.
J’ai toujours aimé les cimetières.
Petits et retirés du monde : celui de mes arrière arrière grands-parents –que je n’ai pas connus- et où j’allais trois fois l’an, curieuse des inscriptions à demi effacées sur les vieilles pierres, désinvolte entre les tombes où il n’y avait encore personne à pleurer pour moi.
Celui dominant la mer, battu par les vents et voué à disparaître dans l’effondrement de sa falaise. Poétique et sauvage : celui de Highgate aux sépultures et caveaux gothiques, envahi d’oiseaux et d’herbes folles.
Grands et monumentaux aussi : le cimetière du Père Lachaise, le cimetière monumental de Milan et ses visages de pierre qui font croire que les morts ne sont pas oubliés et toujours parmi nous.
Les traces, les merveilleuses traces.


Soleil - Filaments

Encre de Chine sur mur


CV

CV

Née en 1993

EXPOSITIONS

2022 Les heures profondes, exposition à L’Abbaye de Saint Florent-le-Vieil, Saint Florent-le-Vieil
2022 Ton bleu qui prend au vert, création d’une installation pour le Champ des impossibles grâce au soutien du fond Regnier pour la création, Courcerault
2021 Ombre portée, création d’une fresque in situ pour La Chapelle, Uzès
2020 Forêt de feu sombre, création d’une installation in situ à travers la collection permanente du Musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine
Rêve de Serre, création d’une installation in situ, le K.A.B, Paris
2019 Nocturnes, création d’une installation immersive in situ, Le Silo U1, Château-Thierry
Art Bis, création d’une oeuvre in situ, H2M, Bourg- en -Bresse
2018 Hic est locus patriae, exposition en duo avec Dylan Carusso, création d’une fresque in situ à la MAPRAA, Lyon
Chemins d’Art en Armagnac, Marsolan
2017 L’Esprit du temps, création d’une fresque in situ à l’Espace Commines, Paris
Les jeunes diplômés pour le Prix de Paris, Ensba Lyon
Prix Renaud, création d’une fresque in situ, Ensba Lyon

RESIDENCES

2022 Résidence de création avec Le Champ des impossibles et le Fond Regnier pour la création, Perche-en-Nocé
2021 Résidence de création à la Chapelle, Uzès
2020 Résidence de recherches et de création au Musée Camille Claudel et l’association Tournefou, Nogent- sur- Seine
Résidence de création en gravure contemporaine avec l’association Ouoùouh, Ingrandes-Le Fresne sur Loire
2019 Résidence de recherches et de création au Silo U1 avec l’association Grain de sel, Château-Thierry
Résidence de création à H2M avec l’association Résonance Contemporaine, Bourg-en- Bresse

PRIX

2019 Lauréate du prix Fénéon pour l’Art Contemporain, Paris
2015 Lauréate du prix Canson Art School section Façade, Paris

FORMATION

2017 DNSEP, mention, à l’ENSBA Lyon
2016 Échange Erasmus à La Cambre à Bruxelles en section Dessin
2015 DNAP, mention, à l’ENSBA Lyon

WORKSHOP / ATELIERS

2022Création d’ateliers pour la ville de Saint Florent-le-vieil
2021 Création d’ateliers pour la ville d’Uzès
2020 Workshop, création de motifs pour des vêtements avec une classe spécialisée en métiers de la mode, Lycée Marcelle Pardelle, Bourg-en-Bresse
Création d’ateliers pour le Musée Camille Claudel, Nogent-sur-Seine
2019 Création d’ateliers pour l’association Résonance Contemporaine, Bourg-en- Bresse
2018 Création d’ateliers pour l’association Chemin d’Art en Armagnac, Marsolan Création d’ateliers pour l’association Résonance Contemporaine, Bourg-en-Bresse

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Paris, FRANCE
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